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L'observatoire de L'immo
21 septembre 2007

DOSSIER Iran Nucleaire - Armada dans le golfe arabo persique

Iran Nucléaire : La plus importante concentration navale de l’histoire contemporaine au large du Golfe arabo-persique, par René Naba.
   

Paris, 19 septembre 2007.

La plus importante concentration navale de l’histoire contemporaine est déployée dans la zone Golfe arabo-persique/Océan indien, dans une démonstration de force américaine sans précédent face à l’Iran, alors que le Conseil de Sécurité des Nations-Unies se penche le 21 septembre 2007 sur le programme nucléaire iranien avec en arrière plan la menace d’une intervention américaine contre le Régime islamique de Téhéran. (...)

Cette Armada, plus substantielle que celle massée face à l’Irak, en 2003, et face à l’Afghanistan, en 2001, constitue la plus importante concentration navale depuis le déploiement occidental au large de Beyrouth, en février 1984, qui était intervenu après la prise de contrôle de la capitale libanaise par les milices chiites et les attentats anti-occidentaux contre le quartier général français du Drakkar (59 morts français) et le quartier général américain de l’aéroport de Beyrouth (212 Marines US tués). (...)

Dans ce contexte hautement volatile, un homme s’est distingué gravement, Bernard Kouchner, le nouveau ministre français des Affaires étrangères. Aux vertus préventives de la diplomatie, dont il devrait être, es qualité, le parangon, ce médecin urgentiste secouriste des misères du monde parait préférer les avantages d’un bellicisme purificateur, suscitant l’émotion de la communauté diplomatique internationale par des propos alarmistes sur l’Iran le 15 septembre.

De retour d’une visite en Israël, et relayant sans doute les préoccupations de ses interlocuteurs, Bernard Kouchner, ce récidiviste en la matière, partisan auparavant d’une intervention musclée en Irak pour évincer Saddam Hussein, n’a pas écarté l’hypothèse d’une guerre contre l’Iran rejoignant en cela les thèses atlantistes de son nouveau mentor Nicolas Sarkozy, auteur d’une équation aussi sommaire que rudimentaire « la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran », seul dirigeant au Monde d’ailleurs à adopter ouvertement sur ce thème un lexique identique aux Israéliens, désignant Gaza de « Hamastan » et le Hezbollah libanais de « terroriste ». Ce grand bourgeois parisien, -« un tiers mondiste, deux tiers mondain », selon le jugement charitable de ses anciens compagnons de route-, a souvent témoigné de son intérêt pour les minorités ethniques, avec une prédilection pour celles situées dans les zones pétrolifères, le Biafra (Nigéria), le Kurdistan (Irak), le Darfour (Soudan), mais ce transfuge socialiste humanitariste a réussi le tour de force de blanchir, contre toute évidence, la junte birmane de l’accusation d’esclavage des jeunes travailleurs dans un rapport commandité par la firme pétrolière française « Total ».

Toute honte bue, il n’a pas hésité, non plus, à revendiquer le bénéfice de la politique menée par son prédécesseur Dominique de Villepin, qu’il couvrait pourtant de sarcasme, ainsi que son nouveau parrain, pour son hostilité à l’invasion américaine de l’Irak.

Le Quai d’Orsay, souvent brocardé pour sa frilosité, s’est mû en antre d’ultra-faucons avec la propulsion de Bernard Kouchner à sa tête et la promotion de l’ancien ambassadeur de France à Tel-Aviv, Gérard Araud, au poste de Directeur des Affaires politiques, celle de son adjoint, Michel Miraillet, ancien deuxième conseiller à Tel-Aviv, au poste de Directeur des affaires internationales et stratégiques (AIS) au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), en charge de la synthèse stratégique quotidienne, celle enfin de Thérèse Delpech, la nouvelle théoricienne de l’« Empire du mal absolu » représenté, selon elle, par le quatuor diabolique : Iran ,Syrie, Hezbollah libanais et Hamas palestinien).

A ce vétéran au comportement néophyte, et à ses collaborateurs d’un néo-conservatisme déconsidéré par ses multiples avatars en Afghanistan et en Irak, une salutaire piqûre de rappel s’impose pour qu’aux rodomontades si égoïstement valorisantes au départ mais coûteuses en fin de compte se substitue la prise en considération des intérêts des divers protagonistes. (...)

- Lire l’ article http://renenaba.blog.f


Pourquoi Washington attaquera Téhéran


Mondialisation.ca, Le 21 septembre 2007

Courrier international

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Abdel Bari Atwane, directeur du quotidien nationaliste panarabe Al-Quds Al-Arabi, énumère neuf indices tendant à prouver qu'une guerre va avoir lieu au cours des six prochains mois.

 

Après l'été, les affaires sérieuses redémarrent. La diplomatie occidentale se remet en branle, et tout indique qu'elle se focalisera à nouveau sur le Moyen-Orient. Dans les mois à venir, le point de fixation sera l'Iran, prochaine cible des Américains. Nous devons nous attendre à une escalade politique, diplomatique, médiatique et militaire sans précédent contre ce pays et son programme nucléaire. Car le temps qui reste au président George Bush est désormais compté pour traiter ce dossier. Un certain nombre d'évolutions récentes donnent à penser que la guerre aura lieu dans les six prochains mois, à moins d'un miracle sous forme de capitulation, semblable à celle de la Libye ou, plus récemment de la Corée du Nord.

Premier indice

Pour parler du danger nucléaire iranien, George Bush a utilisé les termes d'“holocauste nucléaire”, avertissant ainsi clairement Téhéran de ne pas aller plus avant dans son programme d'enrichissement d'uranium, comme s'il voulait à la fois accentuer la menace contre l'Iran et préparer l'opinion publique américaine, voire internationale, à l'éventualité d'un usage d'armes nucléaires américaines contre ce pays.

Deuxième indice

Le nouveau président français, Nicolas Sarkozy, commence à occuper la place laissée vacante par Tony Blair, à savoir celle du meilleur allié de Washington. Il a donc abandonné la ligne chiraquienne au profit d'une américanisation de ses positions à propos du Moyen-Orient. A son retour de ses vacances d'été américaines, il a déclaré aux 188 ambassadeurs qui représentent la France à travers le monde que l'acquisition de l'arme nucléaire était la ligne rouge à ne pas franchir et que l'Iran s'exposerait fatalement à des bombardements s'il ne renonçait pas à ses ambitions.

Troisième indice

Le journaliste américain Seymour Hersh a affirmé devant un groupe de confrères français rencontrés il y a quelques semaines à Paris qu'il avait appris de la part de sources à la Maison-Blanche que la décision de frappes contre l'Iran aurait déjà été prise, que le dernier mot dans ce dossier revenait désormais au camp proche du vice-président Dick Cheney [faucon], et que le ministre de la Défense Robert Gates présenterait prochainement sa démission en raison des conséquences catastrophiques auxquelles il s'attend en cas de guerre.

Quatrième indice

Un des vice-secrétaires d'Etat américains, Nicholas Burns, a expliqué à Roger Cohen, du New York Times, que la plupart des pays sunnites de la région considèrent l'Iran comme un trublion soutenant le terrorisme et comme une menace pour la stabilité régionale. Il a ajouté que ces pays, et notamment les pétromonarchies du Golfe, ont compris que l'Iran représentait une menace plus sérieuse qu'Israël.

Cinquième indice

Les Etats-Unis ont fait inscrire les gardiens de la révolution iraniens [les pasdarans] sur la liste internationale des organisations terroristes. Ils ont également durci le ton en accusant à nouveau Téhéran de soutenir la résistance irakienne, y compris Al-Qaida, avec des livraisons d'armes sophistiquées qui alourdissent le bilan humain des forces américaines.

Sixième indice

L'Arabie Saoudite a signé un contrat d'un montant estimé à quelque 5 milliards de dollars avec une société américaine pour entraîner et équiper quelque 35 000 hommes chargés de protéger ses installations pétrolières. Il faut savoir qu'il y a un an Al-Qaida avait préparé un attentat contre ces installations, mais n'avait pas réussi à pénétrer dans les zones de haute sécurité. L'Iran, en revanche, aurait les moyens de les attaquer avec un avion suicide ou avec ses missiles Shihab, ce qui pourrait provoquer l'effondrement des exportations de brut saoudien. C'est d'ailleurs pourquoi les Américains maintiennent leurs batteries de missiles antimissiles Patriot dans la région, notamment au Koweït et à proximité des côtes saoudiennes.

Septième indice

La précipitation avec laquelle Washington prépare une conférence internationale de paix, prévue pour l'automne, et presse Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert de se rencontrer pour annoncer un accord de principe. Un succès dans ce domaine faciliterait un recours à l'option militaire contre l'Iran, dans la mesure où cela satisferait les sunnites de la région, qui pourraient alors faire cause commune avec les Etats-Unis et Israël pour combattre les alliés de l'Iran que sont la Syrie, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.

Huitième indice

Le soudain revirement de George Bush au sujet du Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. Après avoir laissé entendre qu'il souhaitait sa démission, il lui a ensuite délivré un satisfecit. L'explication la plus plausible de ce changement est que les plans concernant l'Iran ont été accélérés et que l'administration américaine estime ne plus avoir assez de temps pour provoquer un changement gouvernemental en Irak.

Neuvième indice

Le tout récent retrait des troupes britanniques de Bassorah, qui signifie d'une part que la Grande-Bretagne est désormais convaincue que la victoire en Irak est impossible, d'autre part qu'elle souhaite soustraire ses troupes au risque de représailles iraniennes en cas de frappes aériennes américaines. Les soldats britanniques stationnés à Bassorah, à quelques encablures de la frontière iranienne, seraient en effet une cible idéale pour les Iraniens.

Face aux deux défaites en Irak et en Afghanistan, Bush estime que la seule possibilité qui lui reste pour sauver sa présidence et préserver les chances de son parti aux prochaines élections consiste à tenter le tout pour le tout, c'est-à-dire à attaquer l'Iran. Il accepte le risque d'une nouvelle défaite, sachant parfaitement que les missiles iraniens n'atteindront pas New York ou Washington, mais Tel-Aviv, Riyad ou Dubaï.


Article publié dans le quotidien pan- arabe basé à Londres Al Qods al Arabi, traduction Courrier International., 13 septembre 2007.

Articles de Abdel   Bari Atwane publiés par Mondialisation.ca





L’Iran et l’AIEA se sont mis d’accord sur un plan de coopération afin de résoudre pas par pas toutes les questions restées ouvertes. L’accord souligne «qu’il ne reste plus d’autres problèmes à résoudre concernant le programme nucléaire et les activités respectives de l’Iran dans le passé». L’accord est considéré comme «un grand pas en avant».

«C’est la première fois que l’Iran est prêt à discuter toutes les questions ouvertes qui ont provoqué cette crise de confiance», a déclaré le directeur général de l’AIEA Mohamed ElBaradei. «En ce moment pour moi c’est tout à fait clair qu’il faut donner à l’Iran la chance de montrer sa bonne volonté. Des sanctions seules ne contribueront pas à une solution durable, j’en suis sûr.»

En 2003, quand Mohamed ElBaradei avait rapporté qu’il n’y avait pas de preuves que l’Iran avait relancé son programme nucléaire, la Maison Blanche n’avait pas été contente. Et quand Saddam Hussein avait commencé à coopérer avec les inspecteurs d’armes, Bush s’était «fâché» selon Bob Woodward, co-éditeur de «Washington Post».

Le serment de Bush «nous allons faire face à ce danger avant qu’il soit trop tard», représente la réalisation de sa doctrine illégale d’une guerre préemptive contre l’Iran, une doctrine qu’il a inaugurée en Irak. En exigeant «un Iran dont le gouvernement est responsable envers ces citoyens, au lieu de leaders qui encouragent le terrorisme et qui poursuivent une technologie qui pourrait être utilisée pour développer des armes nucléaires», Bush a fait savoir qu’il désire un changement de régime en Iran.

Selon Barnett Rubin dans le Global Affairs Blog, une des plus importantes organisations néo-conservatrices a reçu des «instructions» du bureau de Dick Cheney «de lancer une campagne en faveur d’une guerre contre l’Iran, la semaine après le Labor Day; elle sera coordonnée avec l’American Enterprise Institute, le Wall Street Journal, le Weekly Standard, le Commentary, les Fox News et les suspects usuels. Il s’agira d’une attaque médiatique largement soutenue, qu’on fera passer sur les ondes afin d’influencer l’opinion publique en faveur de la guerre. Apparemment, ils ne croient pas qu’ils obtiennent le soutien d’une majorité – ils veulent un soutient autour de 35 à 40% de la population, à leurs yeux c’est ‹beaucoup›.»

Bush et Cheney on créé le White House Iraq Group (WHIG), afin de mener une cam­pagne de propagande, avec le but d’augmenter le soutien pour une guerre contre l’Irak. La Maison Blanche a décidé d’attendre jusqu’après le Labor Day 2002 pour lancer la mission du WHIG. Le chef de cabinet Andrew Card explique que «du point de vue du marketing, on n’introduit pas de nouveau produit en août». Cinq ans plus tard, ils lancent un nouveau et encore plus dangereux produit  – la guerre contre l’Iran. Selon l’historien militaire britannique Corelli Barnett «une attaque contre l’Iran déclenchera sans doute la Troisième Guerre mondiale».

Nos dépenses militaires ont atteint un montant d’un milliard de dollars tous les 2,5 jours et nous empruntons 2,5 milliards de dollars par jour. Bush charge la sécurité et la prospérité de nos enfants avec des hypothèques. Nous avons perdu plus de 3700 soldats en Irak, et des centaines de milliers d’Irakiens sont morts.

Nous avons déjà vu à quel point le Congrès cède à l’AIPAC. C’est aux citoyens d’agir. Comme Noam Chomsky a déclaré «le blocus le plus efficace contre une décision de la Maison Blanche de mener une guerre [contre l’Iran], est l’organisation d’une opposition populaire, qui a tellement choqué les dirigeants politico-militaires en 1968, qu’ils ont refusé d’envoyer davantage de troupes au Vietnam».



Publié en anglais le 2 septembre 2007.  Pour lire l'article original en anglais, cliquez ici.

Traduction
Horizons et débats, no 36, 17 septembre 2007.


MAIS QUELLES SONT LES RAISONS PROFONDES DES 'PUNITIONS' ?
C'est simple, le 'brevage' oil se fera rare, et comme ce 'sang du diable' est essentiel pour l'economie (surtout us), il faut donc se l'approprier....Plus de sang, plus d'activite, donc plus d'influence, plus de pouvoir...Si en prime vous devenez en devenez le proprietaire - regulateur c'est encore mieux...c'est triste mais c'est aussi simple que ca ! Enfin c'est mon humble point de vue qui n'engage que moi, libre penseur !
09/20/07 - The Sun sets on Oil
KeelyNetA small - but growing - group of experts think world oil production will peak in the next few years, to devastating effect. At some point in the near future, worldwide oil production will peak, then decline rapidly, causing depression-like conditions or even the starvation of billions across the globe. Instead of production ramping up to 118 million barrels per day, Heinberg sees a plateau over the next few years, then gradual declines beginning in 2010. By 2015, he says the rate of decline will accelerate as field after field runs dry and few new supplies are found. By 2030, the world could be looking at powering its economy on 30 million barrels a day. "It's going to be an enormous shock to the global system," said Heinberg. "We're talking something on the order of the Great Depression, perhaps much worse." As for billions starving to death when crops dependent on fossil fuel-based fertilizers fail en masse, he said, "that's the worst case scenario, but it can't be ruled out."






Une étude de quatre-vingt pages publiée le 28 août dernier par deux analystes en matière de sécurité britanniques fait une estimation à glacer le sang de la violence destructrice que les Etats-Unis emploieraient lors d’une attaque contre l’Iran. « Les Etats-Unis ont fait des préparatifs dans le but de détruire les armes de destruction massive de l’Iran, son énergie nucléaire, son régime, ses forces armées, son appareil d’Etat et son infrastructure économique dans les quelques jours, sinon les quelques heures qui suivraient un ordre donné par le président George W. Bush » dit cette étude. (Pour lire l'étude en anglais, cliquez ici)

Les auteurs de cette étude, Dan Plesch et Martin Butcher, tirent, en s’appuyant sur des sources accessibles au public, cette conclusion que « Les bombardiers et les missiles à longue portée américains sont d’ores et déjà prêts à détruire en quelques heures 10.000 cibles à l’intérieur de l’Iran. Les troupes d’infanterie, de l’armée de l’air et de la marine déjà présentes dans le Golfe Persique, en Iraq et en Afghanistan ont la capacité de détruire en peu de temps les forces armées iraniennes, le régime du pays et son Etat. »

Plesch et Butcher ont écrit abondement sur les relations et la sécurité internationale. Plesch est directeur du Centre for International Studies and Diplomacy à la prestigieuse School of Oriental and African Studies de Londres. L’étude intitulée « Envisager une guerre avec l’Iran : un mémoire pour une discussion sur les ADM [Armes de destruction massive] au Moyen-Orient » ne fait pas d’évaluation du programme nucléaire iranien, le prétexte d’une guerre des Etats-Unis contre l’Iran, ni ne tire de conclusion sur la probabilité d’une attaque. Mais elle décrit les vastes préparatifs du Pentagone et examine les stratégies militaires probables des Etats-Unis.

Plesch et Butcher estiment qu’une attaque américaine quelle qu’elle soit ne se limiterait pas aux installations nucléaires iraniennes mais aurait aussi pour objectif d’éliminer sa capacité de réplique par la destruction de ses capacités militaires et de son infrastructure économique. « Toute attaque aura vraisemblablement lieu à une très grande échelle, sur plusieurs fronts, évitant toutefois une invasion terrestre. Une attaque qui se concentrerait sur les armes de destruction massive, laisserait à l’Iran trop d’options en matière de contre-attaque, permettrait que le président Bush soit accusé de n’avoir pas utilisé une force suffisante et laisserait le régime intact » déclarent-ils.

Le mémoire examine les plans de « Frappe planétaire » (Global Strike) du Pentagone, développés sous l’égide de l’administration Bush et destinés à rendre l’armée américaine capable de frapper à brève échéance n’importe où dans le monde. Depuis 2001 en particulier, on a modifié le rôle de STRATCOM (US Strategic Command), un moyen de dissuasion nucléaire contre l’Union soviétique dans le passé, afin de « permettre l’obtention d’effets sur mesure partout et à tout moment dans le monde entier…Les Etats-Unis ont des forces stratégiques prêtes à lancer des attaques massives contre l’Iran en l’espace de quelques heures après que l’ordre en sera donné. »

Plesch and Butcher analysent les types de bombardiers et de bombes conventionnelles disponibles et calculent que cent bombardiers stratégiques, armés chacun de cent « bombes intelligentes », suffiraient à frapper 10.000 cibles individuelles. « Cette force de frappe est à elle seule suffisante pour détruire toutes les capacités politiques, militaires, économiques importantes de l’Iran ainsi que ses capacités de transport »  concluent les auteurs.  « L’emploi d’une telle force amènerait la technique "choc et épouvante" (shock and awe) à un stade supérieur et ne laisserait à l’Iran que peu ou pas de capacités militaires conventionnelles pour bloquer le détroit d’Hormuz ou pour fournir un soutien militaire conventionnel à des insurgés en Irak ».

Le mémoire exclut dans une bonne mesure l’usage d’armes nucléaires par les Etats-Unis, déclarant que « les conséquences humaines, politiques et environnementales serait dévastatrices tandis que leur valeur militaire resterait limitée ». Mais les auteurs reconnaissent aussi qu’il existe « de nets indices qu’ [aux Etats-Unis] on considère sérieusement une telle utilisation d’armes atomiques [contre l’Iran] ». Et tout en déclarant qu’une attaque nucléaire américaine ou britannique contre l’Iran était « très improbable », Plesch et Butcher ne la tenaient pas pour impossible. Ils calculent que près de trois millions de « morts soudaines » se produiraient au cas où l’on jetterait des bombes nucléaires de 300 kilotonnes sur ne serait-ce qu’onze sites censés abriter des armes de destruction massive. 

Une bonne partie de cette étude traite des options diverses qu’ont les Etats-Unis dans l’utilisation des forces présentes dans la région pour contrer une riposte iranienne à leur attaque. « L’Iran a une armée de l’air et des capacités de défense antiaérienne faibles, la plupart vieilles de vingt ou trente ans et ne possède pas de système de communications moderne et intégré. Non seulement ses forces seront-elles rapidement détruites par la puissance de l’aviation américaine, mais l’armée de l’air et l’infanterie iraniennes devront encore lutter sans protection devant une attaque aérienne » écrivent les auteurs.

L’étude évoque l’existence de plans américains pour contrer tout blocus du détroit stratégique d’Hormuz, dans le Golfe persique et pour se saisir de la province iranienne occidentale de Khuzestân, où s’effectue la plus grande partie de la production pétrolière du pays. Elle décrit en détail la capacité de l’armée américaine, stationnée non loin, en Irak et en Afghanistan, à détruire l’armée et les bases militaires iraniennes, même si elles se trouvent à des centaines de kilomètres des frontières et ce, sans invasion terrestre. Elle cite diverses sources faisant état d’opérations américaines secrètes ayant d’ores et déjà lieu à l’intérieur de l’Iran dans le but d’identifier des cibles et de fomenter une rébellion armée parmi les minorités ethniques et religieuses.

Examinant la question « dans quelle mesure peut-on considérer qu’une attaque est probable? » les auteurs font remarquer : « L’administration [américaine] a constamment refusé de renoncer à l’option militaire et elle a continué de préparer une guerre. Le Congrès a rejeté une motion exigeant du président qu’il le consulte avant d’aller en guerre contre l’Iran ». L’étude cite un certain nombre de commentaires menaçants faits cette année par des membres de l’administration Bush, ainsi que des déclarations anti iraniennes belliqueuses par des candidats républicains et démocrates à l’élection présidentielle. Elle énonce aussi les mesures prises par le Congrès en vue d’imposer des mesures plus sévères contre Téhéran.   

Les auteurs de l’étude réfutent de nombreux arguments généralement avancés pour expliquer pourquoi les Etats-Unis n’attaqueraient pas l’Iran. Ils estiment que la probabilité d’un compromis sur le programme nucléaire iranien est « extrêmement faible » étant donné que « les Etats-Unis refusent d’offrir toute garantie de sécurité à l’Iran et s’emploient effectivement et de façon active à affaiblir les autorités iraniennes. » Quant à la tentative de l’Union européenne de servir d’intermédiaire dans un marché avec l’Iran « les responsables américains…se moquent, tant en privé que de façon moins privée, des efforts de l’UE, qu’ils jugent futiles ».   

Répondant à ceux qui font remarquer que l’armée américaine est enlisée en Irak et manque de troupes, l’étude déclare : « Le déploiement de l’armée aux limites de sa capacité, dû à de longs tours de service en Irak est un problème sérieux, mais fournir des forces pour une guerre de courte durée (suivant le modèle de l’invasion initiale de l’Irak) constituerait un bien moindre problème. L’Iran n’a guère la capacité de conduire une attaque militaire conventionnelle en dehors de son propre territoire, donnant aux Etats-Unis de bonnes possibilités de se retirer et d’attendre la suite événements dans le pays après une attaque du genre de celle décrite dans cette étude. »

Le mémoire explore également la capacité de l’Iran à répondre d’autre manière, soit directement contre un allié des Etats-Unis comme Israël ou contre des bases américaines, soit indirectement par l’encouragement  d’une sédition parmi les Chiites irakiens. Les auteurs considèrent que de tels arguments renforcent la proposition d’une attaque massive plutôt que celle d’une attaque limitée. Ils font aussi observer que l’Iran conservait l’option de contre-frappes à l’aide de missiles et avait observé de très près les opérations militaires américaines autour de ses frontières. « En même temps, les forces armées américaines se sont préparées à cette éventualité pendant de nombreuses années et il sera difficile d’être le général qui dira au président Bush qu’attaquer l’Iran n’est pas ‘faisable’. »

Plesch et Butcher ne font aucune prédiction quant à une guerre, mais ils notent que le manque de publicité autour des préparatifs militaires américains ne constitue pas une garantie qu’une attaque n’aurait pas lieu. « L’état de préparation militaire, sinon politique, des Américains pour une guerre utilisant des forces d’invasion minimum, indique que leur inaction apparente vis-à-vis de l’Iran est trompeuse. La capacité des Etats-Unis de mener une opération militaire de grande envergure contre l’Iran est intacte. Quant à savoir s’il existe une volonté politique de poursuivre une telle ligne, cela n’est connu que de quelques personnalités dirigeantes de l’administration Bush ».   

Plesch et Butcher n’ont pas essayé d’analyser les raisons économiques et stratégiques sous-jacentes d’une attaque américaine de l’Iran ou d’examiner en détail le potentiel qu’une telle action avait de déclencher une guerre plus étendue. Leur étude ne contredit en rien la campagne de propagande de plus en plus importante sur les prétendus programmes nucléaire iraniens. La réelle motivation d’une nouvelle guerre irresponsable des Etats-Unis contre l’Iran réside dans la tentative de l’administration Bush d’établir une domination sans partage des Etats-Unis sur les régions riches en ressources minérales du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Tout ce qui aurait pour conséquence de permettre à des rivaux européens et asiatiques de renforcer leur influence dans ces régions clés est tout simplement intolérable pour l’élite dirigeante américaine. 

L’optique plutôt limitée de l’étude ne fait que rendre sa conclusion plus troublante : les préparatifs militaires qui permettraient à l’administration Bush de faire, en peu de temps, d’une grande partie de l’Iran un champ de ruines, sont déjà terminés.


Article original en anglais, WSWS, 11 septembre 2007.

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