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L'observatoire de L'immo
25 mai 2009

Analyse Mai 2009 : LA FIN PROGRAMMÉE DE LA DÉMOCRATIE

                   
LA FIN PROGRAMMÉE DE LA DÉMOCRATIE       

Un texte de Sylvain Timsit
       

      La fin programmée de la démocratie

        Le pouvoir a déjà changé de mains

      

Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales).
       
Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l'impact de leurs décisions sur la vie des populations. Le pouvoir de ces organisations s'exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale.

        Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.

      

A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie.

      

Voici une liste des chiffres d'affaires de certaines multinationales, comparés avec le PIB des états. Elle en dit long sur la puissance planétaire que ces sociétés sont en train d'acquérir.

      

Une puissance toujours plus démesurée, du fait de l'accélération des fusions entre multinationales.

      

Chiffres d'affaires ou PIB, en milliards de dollars (1992)

      

General Motors 132,4

      

Indonésie 126,4

      

Danemark 123,5

      

Exxon (Esso) 115,7

      

Norvège 112,9

      

Afrique du Sud 103,6

      

Ford 100,1

      

Turquie 99,7

      

2

      

L'illusion démocratique

      

La démocratie a déjà cessé d'être une réalité.

      

Les responsables des organisations qui exercent le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n'est pas informé de leurs décisions.

      

La marge d'action des états est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés.

      

Tous ces traités élaborés ces cinq dernières années (GATT, OMC, AMI, NTM, NAFTA) visent un but unique: le transfert du pouvoir des états vers des organisations non-élues, au moyen d'un processus appelé "mondialisation".

      

Une suspension proclamée de la démocratie n'aurait pas manqué de provoquer une révolution. C'est pourquoi il a été décidé de maintenir une démocratie de façade, et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres.

      

Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel.

      

Et c'est bien parce qu'il n'y a plus rien à décider que les programmes politiques de "droite" et de "gauche" en sont venus à tant se ressembler dans tous les pays occidentaux.

      

Pour résumer, nous n'avons pas le choix du plat mais nous avons le choix de la sauce. Le plat s'appelle "nouvel esclavage", avec sauce de droite pimentée ou sauce de gauche aigre-douce.

      

3

      

La disparition de l'information

      

Depuis le début des années 90, l'information a progressivement disparu des médias destinés au grand-public.

      

Comme les élections, les journaux télévisés continuent d'exister, mais ils ont été vidés de leur contenu.

      

Un journal télévisé contient au maximum 2 à 3 minutes d'information véritable. Le reste est constitué de sujets "magazine", de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

      

Les analyses par des journalistes spécialisés, ainsi que les émissions d'information ont été presque totalement éliminés.

      

L'information se réduit désormais à la presse écrite, lue par une minorité de personnes.

      

La disparition de l'information est le signe tangible que notre régime politique a déjà changé de nature.
      

      

4

      

La vraie réalité de l'argent

      

L'argent ne possède plus une base intangible comme du temps de l'étalon-or.

      

L'argent est aujourd'hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le "monde réel".

      

Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d'argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les propriétaires d'actions peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d'électrons dans des ordinateurs. Cette création d'argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdiT aux faux-monnayeurs, et ce que l'orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

      

La masse monétaire mondiale est censée représenter la richesse des pays.

      

Elle est en réalité sous-dimensionnée par rapport aux ressources humaines et au potentiel d’activité et de développement.
       
Ce potentiel demeure inemployé uniquement parce qu’ « n’y a pas assez d’argent », en d’autres termes parce que la masse monétaire est sous-dimensionnées.

      

La restriction artificielle de la masse monétaire constitue en réalité un instrument de pouvoir, une justification de la concentration des richesses entre les mains de certains, et de la réduction des autres en esclavage.
      

      

5

      

Stratégies et objectifs pour le contrôle du monde
      

      

Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Il se connaissent, se rencontrent, partagent les mêmes vues et les mêmes intérêts.

      

Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur.

      

Il est dès lors naturel qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir:

      

Affaiblissement des gouvernements. Déréglementation. Privatisation des services publics.

      

Désengagement total des états de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées.

      

Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Ceci accroît la pression économique sur les salariés, qui sont alors prêts à accepter n'importe quel salaire ou conditions de travail.

      

Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail à n'importe quel salaire. Des aides sociales trop élevées empêchent le chômage de faire pression efficacement sur le marché du travail.

      

Empêcher la montée des revendications salariales dans le Tiers-Monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. Si les travailleurs du Tiers Monde étaient mieux rémunérés, cela briserait le principe même des délocalisations et du levier qu'elles exercent sur le marché du travail et la société en occident. Ceci est donc un verrou stratégique essentiel qui doit être préservé à tout prix.

      

La fameuse "crise asiatique" de 1998 a été déclenchée dans le but de préserver ce verrou.
      

      

6

      

Les attributs du pouvoir

      

Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites (1), services de renseignements, fichiers sur les individus (2), institutions judiciaires (établies par l'OMC et l'AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).

      

L'étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d'obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.

      

A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu'avec n'importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l'étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationales, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.

      

En attendant, ce rôle est assumé par l'armée des États-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

      

(1) Au cours des cinq prochaines années, Microsoft va lancer 288 satellites de communication qui constitueront le réseau TELEDESIC. D'autres compagnies multinationales s'apprêtent à créer des réseaux de satellites de communication similaires. Des satellites d'observation privés sont également déjà en place. Deux sociétés commercialisent des images à haute résolution de tout lieu de la planète susceptible d'intéresser les acheteurs.

      

(2) De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux États-Unis) sont spécialisées dans la collecte d'informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de rofils individuels très précis de consommateurs répartis dans l'ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.
      

      

7

      

Le point de non-retour écologique va être franchi

      

Il est évident que nous commençons à nous heurter aux limites écologiques de l'activité économique.

      

Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l'environnement.

      

Les modèles économiques actuels sont également inaptes à estimer à sa juste valeur la "production" de la nature, indispensable à notre survie: production d'oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d'eau potable, production d'aliments, etc.

      

Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est "rentable" et de ce qui ne l'est pas.

      

La production de la nature a été évaluée à 55.000 milliards de dollars par an par un groupe de scientifiques de l'Institute for Ecological Economics de l'Université du Maryland en 1997.
      

      

8

      

La destruction de la nature est voulue

      

La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique. Pourquoi?

      

Pour 3 raisons:

      

1- La disparition de la nature et l'augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie, et vont permettre de générer de nouveaux profits (avec notamment une consommation accrue de médicaments et de prestations médicales...).

      

2- Par ailleurs, la nature constitue une référence d'un autre ordre, celui de l'univers. La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive: elle amène l'individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l'ordre social qui doit demeurer la seule référence.

      

L'urbanisation de l'environnement permet de placer les populations dans un espace totalement controlé, surveillé, et où l'individu est totalement immergé dans une projection de l'ordre social.

      

3 - Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre. Ils cessent dès lors d'être fascinés par les marchandises, ils se détournent des programmes télévisés destinés à les abrutir et à contrôler leur esprit. Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d'autres valeurs que le profit et l'argent.

      

Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l'ordre social est la spiritualité car elle amène l'individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social.

      

Pour la stabilité du "nouvel ordre social", tout ce qui peut stimuler l'éveil spirituel doit être éliminé.
      

      

9

      

Les alternatives de la dernière chance

      

Pour ne pas être définitivement exclus du jeu, les contre-pouvoirs au pouvoir économique (syndicats, associations de consommateurs, mouvements écologistes) doivent répondre en se plaçant sur le même niveau d'organisation, au niveau mondial et non plus national, en unifiant et en synchronisant leurs actions, à l'échelle de groupes d'états pesant un poids suffisant dans les flux économiques mondiaux.
Il leur reste peu de temps pour réagir, car tous les éléments de contrôle nécessaires à une future dictature mondiale sont désormais en place.
      

      

10

      

2000 ans d'histoire

      

Durant ces deux derniers millénaires, la civilisation sera passée par quatre ères successives marquant quatre formes de pouvoir politique:

      

1 - L'ère des tribus

      

Pouvoir exercé selon la force (et plus rarement selon la sagesse ou la connaissance).

      

Comme chez les groupes d'animaux, le pouvoir revient au "mâle dominant".
      

      

2 - L'ère des empires et des royaumes

      

Pouvoir héréditaire. Naissance de la notion d'état.
      

      

3 - L'ère des états-nations

      

Ère ouverte par la monarchie parlementaire en Grande-Bretagne en 1689, par la révolution française en 1789, et par la fondation des États-Unis.

      

Dans un état-nation, le pouvoir n'est plus héréditaire mais exercé par des dirigeants censés représenter le peuple, et désignés par des élections (état-nation démocratique), ou par un système de cooptation au sein d'un parti unique (état-nation totalitaire).

      

4 - L'ère des conglomérats économiques

      

Ère initiée à partir de 1954, mise en place au cours des années 70 et 80, et pleinement opérationnelle à partir des années 90.

      

Le pouvoir n'y est plus de type représentatif ou électif, et il n'est plus localisé géographiquement (contrairement aux tribus, aux royaumes, et aux états-nations).

      

Il est exercé directement par ceux qui contrôlent le système financier et la production des marchandises. Les instruments de ce pouvoir sont le contrôle de la technologie, de l'énergie, de la monnaie, et de l'information.

      

Comme tout nouveau pouvoir, il s'érige en remplacement du pouvoir précédent, voué à disparaître.
       
Enfin, ce nouveau pouvoir est global, planétaire. Il n'a donc ni alternative, ni échappatoire. Il constitue un nouveau niveau d'organisation de la civilisation, une sorte de super-organisme.

      

La résolution de problèmes à dimension planétaire passe effectivement par l'avènement d'une forme de pouvoir global. De même, l'unification du monde par l'économie et le déclin des états-nations ont été décidés en partie pour une noble cause: rendre impossible une nouvelle guerre mondiale qui, à l'ère atomique, signifierait la fin de la civilisation.

      

Mais la question est de savoir au service de quels objectifs et de quels intérêts ce pouvoir global doit-il être, par qui doit-il être exercé, et par quels contre-pouvoirs doit-il être contrôlé et équilibré.
      

      

REFLEXIONS SUR LA NOTION DE POUVOIR

      

"En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi."
        Franklin D. Roosevelt
        Président des Etats Unis de 1932 à 1945

      

"Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité."

      

Nicholas Murray Butler
        Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)

      

"Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement."

      

Paul Warburg
        Financier, membre du CFR (Council on Foreign Relations)
       
       

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