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L'observatoire de L'immo
15 janvier 2008

Etat des lieux du plongeon des banques US - Janvier 2008

« EST-CE QUE CITIGROUP VA DIRE LA VÉRITÉ ? »

 

15 janvier 2008 - 11:28

14 janvier 2008 (LPAC) - Le Géant du secteur bancaire Citigroup s’apprête à annoncer une dépréciation d’actifs pour environ 24 milliards de dollars, avec une perte de 4 milliards pour le 4e trimestre 2007. En conséquence, la première banque américaine est à la recherche de quelques 10 milliards pour rester provisoirement à flot, alors que le fonds d’Etat d’Abu Dhabi avait déjà injecté 7,5 milliards d’argent frais au mois de novembre. Le Financial Times parle déjà d’une contribution de 4 milliards de l’Autorité d’investissement Koweitienne, ainsi que des apports du prince saoudien Alwaleed bin Talal et d’un groupe chinois. Citigroup a d’ores et déjà annoncé le licenciement de 20 000 employés.

Mais tout ça n’est que la partie volontairement émergée de l’iceberg, ce qui fait dire à Lyndon LaRouche « Est-ce que Citigroup va dire la vérité ? » mais « Je ne pense pas qu’ils aient le courage de le faire ». Dans ce contexte, il a également mis en cause la décision de Bank of America, la plus grosse banque de dépôt américaine, de racheter le numéro 1 du crédit hypothécaire américain Countrywide Financial. Car lorsqu’une banque agrée se retrouve à devoir renflouer une escroquerie, c’est tout le système bancaire qui est mis en danger, a t-il dit.

La banque d’affaires new-yorkaise Merrill Lynch est également sur le point d’annoncer une dépréciation d’actifs de 11 milliards avec des pertes sèches de 3,2 milliards pour le 4e trimestre 2007 après les 2,2 milliards du 3e. Selon plusieurs rapports, Merrill Lynch chercherait aussi les faveurs d’ « un fond souverain du Moyen-Orient ». JP Morgan Chase et Wells Fargo doivent également rendre leurs comptes cette semaine. GAME OVER.


Depuis le déclenchement de la crise financière en août 2007 par les subprimes aux Etats-Unis, une crise de liquidités [credit crunch] s’est développée qui prend des formes particulières dans la zone euro. Les grandes banques détiennent, depuis cette époque, des montagnes de titres par l’intermédiaire de leurs SIV [structured investment vehicle]. Ces titres sont invendables ou ne peuvent être vendu qu’à une fraction de leur valeur nominale. D’ailleurs, si les banques tentaient de vendre ces titres, la dépréciations de leurs avoirs éclaterait au grand jour et les obligeraient de passer par pertes et profits des sommes énormes, dépassant largement le volume de leurs fonds propres ce qui les conduirait à la faillite.

Ainsi, ces banques sont assises sur des montagnes de papier sans valeur, et puisque personne ne sait réellement à quel point les autres sont exposés au risque, le marché interbancaire s’est soudainement asséché.

Dans cette situation, il est clair que l’architecture des accords de Maastricht, du Pacte de stabilité et du nouveau traité « simplifié » signé à Lisbonne, ainsi que celui de la BCE et de l’euro, deviennent très problématique quand ils sont examinés à la lumière de la responsabilité et de l’intérêt national.

D’après le dicton « Ce qui ne peut pas être, ne devrait pas l’être », il n’existe aucun mécanisme, au niveau de l’UE, permettant, si ce n’est que d’évaluer les vrais risques. De plus, si la confiance entre banques d’un pays fait désormais défaut, que peut-on attendre entre banques de pays différents ?

Il existe bien des notes de réflexion sur la coopération entre banques centrales suggérant que les pays respectifs, conjointement avec les autorités de régulation sont supposés jouer le rôle « d’emprunteurs en dernier ressort ». Mais la crise de confiance, et la complexité des SIV, est telle que l’échange d’informations entre autorités de surveillance, banques centrales et les autres acteurs du marché fait en sorte qu’une réelle coordination entre ses acteurs est quasiment impossible. Ainsi, à l’intérieur du système actuel, le choix se réduit entre le Scylla d’un krach financier et le Charybde de l’hyperinflation, qui est d’ailleurs la voie suivie depuis presque six mois et l’éclatement de la crise, sans aucune solution pour sortir du tunnel.

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