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L'observatoire de L'immo
29 septembre 2008

Le Lundi 29 Septembre 2008 sera Le Lundi NOIR

A LA VUE DE CES IMAGES, ON COMPREND POURQUOI L'AMERIQUE SOMBRE DANS LA BETISE

La fin d'un empire s'appelle la dead can dance

Photo de Bush jamais passee a la TV francaise....tient donc

Le tragique refus des dirigeants mondiaux de s’inspirer immédiatement des solutions définies depuis des décennies par Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade, les condamne à continuer ce que certains ont appelé « le grand cafouillage », mais qui ressemble étrangement au Roi Lear de Shakespeare.

Il en est ainsi du grand plan « de sauvetage » de Wall Street, élaboré par le secrétaire au Trésor étasunien Henri Paulson et le patron de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui préconise le rachat pour 700 milliards de dollars par l’Etat américain d’une partie des « titres toxiques » des banques, y compris des banques étrangères (essentiellement britanniques).

Si les membres du Congrès, sous le choc de la faillite de Lehman Brothers, étaient initialement bien orientés à avaliser et avaler sans tergiverser la couleuvre, une autre réalité a fait irruption. Car, en se rendant dans leurs circonscriptions respectives, les élus sont assaillis d’appels téléphoniques de leurs électeurs, les sommant de s’abstenir de sauver les auteurs du crime plutôt que leurs victimes. Sur 100 appels reçus, 99 sont hostiles au plan Paulson, rapporte un membre du Congrès.

Le président George W. Bush en personne est donc monté au créneau pour tenter de sauver la mise. A la Maison Blanche, jeudi, autour d’une table aux extrémités de laquelle se tiennent John McCain et Barack Obama, sont réunis George W.Bush, son secrétaire au Trésor, Nancy Pelosi et Harry Reid, les dirigeants de la majorité démocrate au Congrès, et les leaders de la minorité républicaine.

La scène prend alors une tournure shakespearienne, lorsque le représentant des Républicains à la Chambre, John A. Boehner de l’Ohio, annonce d’emblée que son groupe n’a pas la moindre intention de signer un chèque en blanc de 700 milliards de dollars pour renflouer les banques américaines et étrangères.

Cette déclaration met fin à la rencontre et dans une ambiance décrite comme électrique, Bush a du mal à ramener le calme. Les accusations volent. McCain et Obama quittent la salle sans un mot. Furieux, les démocrates sortent également pour un conciliabule sur la marche à suivre.

Selon le New York Times, c’est là que l’incroyable se produit : Henry Paulson s’élance à leur poursuite et pose un genou à terre devant Nancy Pelosi : « Don’t blow it up ! » [Ne faites pas tout exploser], implore-t-il.

Surprise, face à cette génuflexion, Pelosi réplique : « Je ne savais pas que vous étiez catholique. » Avant d’ajouter : « Ce n’est pas moi qui ai tout fait exploser, ce sont les républicains. »

« Je sais, je sais », lui aurait répondu Paulson.

Le même jour, la plus grande banque/caisse d’épargne des Etats-Unis, Washington Mutual, ferme ses portes, bien que ses activités bancaires soient reprises par JP Morgan Chase. Pour leur part, les membres du Congrès sont sommés d’annuler leurs vacances pour continuer le forcing en vue de trouver un accord.

S’ils l’adoptent, le dollar pourrait s’effondrer suite à une décote de la dette américaine. S’ils ne l’adoptent pas, selon tous les experts, nous connaîtrons un lundi bien plus noir que celui d’octobre 1929.


« C’est outrageant. Pourquoi devrions-nous les renflouer ? Ils devraient tous aller en prison ! » Telle est la réaction de l’homme de la rue américain aujourd’hui, le même « forgotten man » pour qui Franklin Roosevelt avait combattu l’oligarchie financière. Car le Plan Paulson n’est « ni plus ni moins qu’un braquage de banque », a déclaré le président du syndicat IAM. Le secrétaire au Trésor Paulson, ancien Pdg de Goldman Sachs, travaille d’arrache pied au Congrès, et particulièrement avec les leaders démocrates vendus, comme Nancy Pelosi, pour que le gouvernement rachète pour 700 milliards d’actifs pourris aux banques américaines et européennes ayant spéculé plutôt qu’investi dans l’économie réelle. Appelons les choses par leur nom, les Etats-Unis sont actuellement dans un combat à la vie à la mort contre le fascisme financier.

Vendredi à Wall Street, des centaines d’ouvriers du bâtiment, de l’automobile, d’employés des transports, d’enseignants, de fonctionnaires et d’étudiants ont défilés pour dire non au Plan Paulson. « De la prison pour les escrocs », lisait-on sur les pancartes des manifestants. Dans une déclaration lue à la foule rassemblée, Thomas Buffenbarger, le président du syndicat IAM (association des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, 600 000 membres) a fustigé « les magiciens de Wall Street » qui pendant les huit dernières années « ont établi un véritable jeu de Ponzi international ». Paulson et Bernanke « mettent un flingue sur la tempe des Américains », écrit-il, et demandent « 1.000.000.000.000 $ en petite coupure et sous 96h, ou sinon… ». C’est « ni plus ni moins qu’un braquage de banque, affirme-t-il, le FBI devrait être mis sur le coup. Ces magiciens de Wall Street devraient être arrêtés, leurs ordinateurs, leurs livres de comptes et leurs comptes en banques devraient être saisis, on devrait leur lire leurs droits et les juger de manière expéditive. Ils devraient être traités comme les criminels de droit commun qu’ils sont devenus. On ne peut pas défaire les dégâts qu’ils ont infligés à notre économie, mais nous pouvons transformer ce renflouement massif en un emprisonnement monumental. »

Intitulé « les électeurs font connaître leur point de vue fort et clair », un article du New York Times rapporte que les membres du Congrès se font vivement rappeler à l’ordre par leurs administrés. Par exemple, la sénatrice Barbara Boxer (démocrate de Californie) a reçu 17.000 e-mails et 2.000 appels téléphoniques, à 98% contre le Plan Paulson. L’article cite un membre du Congrès expliquant que pour une fois, ces appels ne semblent pas « coordonnés », mais proviennent plutôt d’une grande quantité d’individus de toutes tendances politiques confondues.

Lors de la manifestation à Wall Street, le révérend Jesse Jackson,  a dit à la foule « C’est un moment Roosevelt. Il est temps de reconstruire la législation pour l’industrie, pour le commerce et la transparence bancaire ». Il semble que les Etats-Unis sont enfin prêts à se souvenir des leçons de Franklin Roosevelt...

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L'observatoire de L'immo
  • L'observatoire de la bulle immobiliere en direct! Une piece de theatre de William Shakespeare en 4 actes ! Vous vous en doutez, une tragedie ! Mais que font les bulles de savon lorsqu'elle gonflent trop ?
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